Discours de la Rectrice, Annick Castiaux, à l'occasion de la Fête du personnel UNamur Expérience 2023
Cette fête du personnel est un moment de gratitude envers chaque membre du personnel, toutes catégories confondues ! Nous nous retrouvons ensemble dans une atmosphère détendue et conviviale, et nous célébrons les accomplissements. C’est dans cet état d’esprit que j’ai préparé ce petit discours. En me demandant, pour chaque service, pour chaque faculté, ce qui m’avait particulièrement frappée comme réalisations. En cherchant à comprendre également, pour chacune de ces réalisations, quels obstacles ont dû être dépassés pour arriver au résultat. Et en essayant d’identifier, pour chaque service, pour chaque faculté, un grand enjeu de la prochaine année académique. C’est ma vision des choses. Elle est évidemment partielle… Donc ne prenez pas ombrage de mon ignorance, si je ne cite pas LE projet qui a mobilisé toute votre énergie au cours de cette année académique ou si je ne mets pas le doigt sur ce que vous pensez être le défi majeur de l’année qui vient. Cela montrera seulement que nous devrions parler ensemble afin que je comprenne mieux votre réalité, et nous aurons tout le temps de le faire ce soir ou plus tard.
Merci à la Faculté des Sciences pour son dynamisme en recherche, pas toujours récompensé à la hauteur de la qualité des projets. Je pense là aux très beaux projets de recherche FEDER qui n’ont malheureusement pas été retenus. Merci aussi pour le travail concernant la place des femmes en sciences avec, notamment, les initiatives Women and Girls in Science et le baptême des auditoires qui rend hommage à des chercheuses un peu oubliées de l’Histoire. Merci particulier à Robert Sporken qui termine son mandat de doyen et à Sabine Henry qui entamera bientôt le sien. Le défi de la Faculté des sciences est celui de toutes les facultés des sciences, malheureusement : attirer davantage d’étudiants et d’étudiantes dans des disciplines importantes par rapport aux enjeux futurs et pourtant insuffisamment fréquentées. Nous allons travailler ensemble à relever ce défi qui figure dans mes priorités !
Merci à la Faculté de Sciences économiques, sociales et de gestion pour sa volonté de proposer « autre chose »… Un engagement sociétal qui se traduit au travers de programmes d’enseignement et de pédagogies qui font de l’étudiant un acteur responsable. Comme le nouveau master de spécialisation à horaire décalé qui se concentrera sur le management et l’économie de la transition écologique. Cet engagement est aussi très présent dans les recherches, au CRED ou dans l’Institut Transitions par exemple, où deux nouveaux ERC grants permettront à leurs bénéficiaires d’approfondir les questions de démocratie. Et la faculté a été récemment récompensée par une notation très prometteuse dans le Positive Impact Rating qui met en lumière l’investissement d’écoles de management dans les objectifs de développement durable. Le défi pour cette faculté : oser garder sa singularité dans un contexte hyper-concurrentiel. Ce n’est pas simple mais vous avez notre soutien.
Merci à la Faculté de Philosophie et Lettres, qui porte bien haut les couleurs de la recherche namuroise, en remportant de nombreux succès au FNRS notamment. Des conversations que j’ai eues avec les uns et les autres, je retiens un attachement profond au modèle d’enseignement namurois, un modèle exigeant où la formation disciplinaire est très présente. Un modèle qui amène les étudiants vers un niveau de formation qui leur ouvre toutes les portes des masters. Un modèle qui leur plait, visiblement, puisque nombreux sont ceux qui reviennent ensuite faire une thèse de doctorat à l’UNamur. Votre défi, selon moi : trouver pour l’ensemble de la faculté le bon équilibre entre l’investissement en enseignement, gage de la qualité reconnue des formations, et celui dans une recherche qui ne cesse de se développer…
Merci à la Faculté de Médecine qui est aussi en plein développement grâce au succès actuel et futur de ses nouveaux programmes (pharmacie, médecine générale, sciences biomédicales). Merci de tenir bon face aux vents contraires dans ces projets qui ne sont pas toujours soutenus tant au sein du monde universitaire francophone que par le politique. Merci aussi pour les constantes innovations pédagogiques (jeux de rôle, outils de simulation, pharmacie et cabinet médical didactiques) : vous ne vous reposez pas sur vos lauriers, mais vous cherchez à rapprocher les étudiants de la réalité professionnelle. Merci particulier au doyen sortant, Pierre Garin, et au doyen entrant, Jean-Michel Dogné. Le défi que je vois pour vous est de développer la dimension « santé publique » et d’affirmer votre place dans le réseau des acteurs de la santé qui se dynamise également au niveau namurois.
Merci à la Faculté d’Informatique pour sa volonté de travailler en interdisciplinarité. En enseignement, dans le cadre du master de spécialisation en Business Analysis et Gouvernance IT qui vient de fêter ses 10 ans ou dans le programme en data science. En recherche aussi : le projet de traduction langue des signes – français oral, les travaux en intelligence artificielle dans le contexte de l’institut TRAIL ou les projets en éducation au numérique, pour ne citer que quelques exemples. Cette collaboration constante avec vos collègues de sciences humaines et sociales en particulier vous permet de positionner le numérique dans la réalité de la société, en conformité avec nos valeurs. Votre défi, selon moi, est de tirer parti de cette diversité qui fait votre identité propre. Pas facile à « vendre » auprès des bailleurs de fonds, mais nous allons faire passer le message à force d’insister.
Merci à la Faculté de Droit pour la créativité qu’elle développe afin de motiver les étudiants en mettant le droit en application concrète. Le fil rouge qui a animé les équipes pédagogiques autour de l’affaire « Mawda » est une initiative unique et mobilisatrice pour le personnel comme pour les étudiants. Je pense aussi au double diplôme de bachelier que vous avez construit avec l’Université d’Hasselt et qui constitue également une innovation. Ou encore au master de spécialisation en archivistique. Ces innovations animent la faculté depuis toujours et rendent les alumni fiers et nostalgiques de leurs années à l’UNamur. Je suis frappée par ce réseau d’alumni fidèles et toujours prêts à se mobiliser. Merci au doyen sortant, Marc Nihoul, pour son investissement durant 2 mandats, et à Nathalie Colette-Basecqz, qui deviendra la première doyenne de cette faculté ! Je voulais aussi vous remercier de votre patience, vous qui attendez depuis longtemps que le programme en droit soit complété d’un master. Une première étape est franchie avec le programme à horaire décalé. Le défi que nous devons relever ensemble : trouver la manière et les modalités de collaboration pour concrétiser les ambitions légitimes d’un master à horaire de jour également.
Merci au DET, bientôt nouvelle Faculté des Sciences de l’éducation et de la formation. Vos expertises en éducation et en formation sont reconnues depuis longtemps par vos pairs dans le monde de la recherche, par les politiques, par les étudiants, sans que l’UNamur puisse diplômer des étudiants à quelque niveau que ce soit dans votre domaine. Ces expertises, vous les avez aussi mises depuis longtemps au service des autres facultés, des enseignants dans l’accompagnement pédagogique, des étudiants en matière de méthodologie et d’orientation. Le défi est évident : mettre en œuvre cette formation initiale des enseignants et positionner résolument l’UNamur comme acteur de la formation en sciences de l’éducation et de la formation. Si d’aucuns en doutaient encore…
Merci à l’Ecole de Langues Vivantes qui accepte constamment de faire évoluer son offre de formation en langues, y compris en s’inscrivant de plus en plus dans des dispositifs pédagogiques pluri-disciplinaires. La qualité de la formation en langues est un atout que nous devons continuer à développer pour que nos étudiants puissent être à l’aise et actifs dans un monde global et pluri-culturel. Ceci reste, je pense, votre défi à relever en collaboration avec les facultés.
Merci à tous ceux et toutes celles qui animent nos 11 instituts de recherche et nos 9 plateformes technologiques : la visibilité et la reconnaissance de l’excellence des recherches de l’UNamur ont reçu, grâce à vous, un fameux coup de boost. Poursuivons ensemble ce travail de mise en lumière des chercheuses et chercheurs de l’institution. Notre défi : positionner les instituts dans la gouvernance de l’université, dans le respect des prérogatives facultaires.
Merci au Service Vie étudiante et du Campus universitaire pour toute la dynamique sportive et culturelle que vous imprimez avec et pour les étudiants, souvent avec peu de moyens. Merci aussi pour l’ensemble des dispositifs mis en œuvre depuis des années pour venir en aide à ceux qui en ont besoin : aide sociale, aide psychologique, accompagnement des victimes de harcèlement, des étudiants à besoins spécifiques. Vous êtes confrontés à des situations difficiles, à une législation mouvante et à des exigences de reporting toujours plus complexes. Merci d’y faire face avec vaillance. Un défi : garder un peu de temps pour vous, une bouffée d’oxygème qui vous permette à chacun de vous évader quand le curseur émotionnel est un peu trop haut…
Merci au tout nouveau Service des Technologies de l’information et de la communication qui réunit désormais l’ancien SIU et les services informatiques de proximité, de s’engager avec volontarisme dans cette transformation technologique et organisationnelle. Les changements ne sont jamais faciles, il faut pouvoir dépasser certains préjugés, certaines postures, mais vous abordez ces changements avec positivité. Le grand défi, pour vous : faire aboutir tous ces projets, tous plus importants les uns que les autres, tout en développant la proximité avec les utilisateurs qui est au cœur de votre nouvelle organisation.
Merci aux Services du Rectorat et à la Cellule de support à l’Administrateur général pour les énormes progrès réalisés en termes de dossiers qualité (AEQES, Euraxess, Rankings) et en ce qui concerne le support au pilotage de l’institution et des entités grâce aux outils de business intelligence. Merci à la Cellule Fundraising pour son dynamisme. Merci aussi à la chancellerie et aux différents secrétariats pour leur soutien indéfectible et indispensable au bon fonctionnement du Conseil rectoral et du Conseil d’administration. Votre défi : arriver à jongler entre les différentes missions dans des contextes toujours plus incertains. Prenez soin de vous…
Merci au Service des Ressources Humaines d’avoir poursuivi son rapprochement de la réalité des facultés et services grâce au déploiement des référents RH. Merci pour l’organisation des journées d’accueil des nouveaux arrivés : c’est chaque fois un plaisir d’accueillir les nouvelles personnes qui témoignent de l’attractivité de l’institution et de son dynamisme. Votre défi : mettre en place une collaboration efficace avec le Conseil rectoral dans le contexte de la réorganisation du portefeuille RH entre l’Administratrice générale et la nouvelle Vice-rectrice aux affaires académiques, de manière à encore davantage fluidifier la prise de décision.
Merci au Service des relations internationales de soutenir l’effort d’internationalisation de l’université, tant au niveau de la mobilité étudiante et du personnel qu’au niveau institutionnel. Je pense aussi à toutes les actions de soutien à la coopération au développement. Le Service a considérablement développé ses activités, avec notamment l’entrée dans l’alliance Universeh. Et c’est pour moi le défi majeur : emmener la communauté universitaire dans ce projet qui nous positionne dans la dynamique incontournable des universités européennes.
Merci au Service de Prévention pour le formidable travail accompli malgré la difficulté de recruter des collaborateurs. Tout repose sur peu de personnes, alors que les enjeux en terme de sécurité et de bien-être au travail sont clés. Merci pour l’excellente collaboration instaurée avec le SRH et le SIGEC. Votre défi : compléter l’équipe pour faire face à la charge de travail et aux besoins de l’institution, en particulier dans le domaine des risques psycho-sociaux.
Merci au Service Infrastructure et Gestion du Campus pour le travail considérable de compilation des travaux de maintenance en attente et pour le soutien apporté à Alain de Crombrugghe – que je remercie au passage pour son travail – dans le cadre de l’élaboration d’un plan Campus qui sera présenté demain au conseil d’administration. Progressivement, nous construisons une vision claire et partagée des enjeux immobiliers à court et moyen termes. Un défi parmi les multiples défis qui sont les vôtres : avancer dans le projet BUMP en respectant le planning. Nous n’avons pas le choix, vous le savez, étant donné les règles de financement.
Merci aux Services Financiers d’avoir accepté de repenser un certain nombre d’usages ancrés dans l’histoire, en matière de conception des budgets et comptes. Ce travail important permet aux différentes instances d’avoir une vision plus claire de la situation financière actuelle et future. Merci aussi pour tout le travail, qui se cumule au reste, pour faire avancer le projet SEM, futur système d’information de gestion financière. Indubitablement, votre défi sera de faire aboutir ce projet et d’adapter le fonctionnement et les métiers des Services financiers en fonction des nouvelles opportunités offertes par SEM.
Merci à la Bibliothèque Universitaire Moretus Plantin Pour leur sens du service à la communauté, et en particulier aux étudiants. Merci de votre capacité d’adaptation dans l’évolution importante, à la diversification des métiers des bibliothèques. Un grand projet vous attend avec la rénovation de la BUMP. Votre défi sera d’assurer la continuité de service dans la phase transitoire qui vous attend. Courage, on va y arriver.
Merci à l’Administration de la Recherche pour le soutien aux chercheurs qui se concrétise en projets européens, ERC grants, création de spin-offs, contacts d’entreprises… Les chercheurs vous en sont infiniment reconnaissants, nombreux sont ceux qui me louent votre accompagnement. Merci d’avoir tenu le coup entre la fin de MIRVAL et le début de MIRVALIS. Ca y est, la suite est garantie pour la programmation FEDER en cours. AU moins nous aurons eu cela. Deux défis pour vous : rentrer dans les clous des exigences de Wallonie Entreprendre tout en restant au service des missions de l’université et soutenir le lobby nécessaire à la reconnaissance des multiples atouts de la recherche à l’UNamur.
Merci à l’Administration de l’Enseignement d’avoir dépassé la grande crise d’il y a deux ans. Il reste encore du chemin, mais la situation semble plus apaisée. Merci d’avoir travaillé au rapprochement de l’ADEN et des facultés. Les retours des facultés sont très positifs. Merci aussi de vous engager résolument dans le projet SIGALE qui promet beaucoup en termes de gestion de l’enseignement. Cela demande une énergie énorme aux équipes. Ce sera votre défi, je pense : faire atterrir SIGALE tout en poursuivant vos missions habituelles. Courage pour cela.
Merci à l’Administration de la Communication pour l’organisation de tous ces événements, de toutes ces actions internes et externes qui rendent l’UNamur toujours plus visible. La création de la Newsroom, la stratégie réseaux sociaux, les cours préparatoires, les vidéos de notoriété, les grandes conférences namuroises, les expositions du Confluent des savoirs, pour ne citer que quelques exemples d’actions destinées à la grande diversité de nos publics externes, se conjuguent à un travail de communication interne et d’animation de la communauté indispensable au sentiment d’appartenance de tout un chacun. C’est grâce à votre travail que nous nous réunissons ce soir, merci. Votre défi : devenir aussi un agent de cohésion et de coordination entre l’ensemble des entités de l’université, via leurs différents communicateurs, pour que les flux de messages se renforcent mutuellement, au bénéfice de l’université et de ses différentes entités.
Merci à l’équipe de SAPEFUN et en particulier à Charlotte Dernoncourt et son équipe d’avoir répondu positivement à notre invitation à organiser un système de garderie pour permettre au plus grand nombre de participer à cette magnifique fête du personnel. Vous nous aviez demandé une solution de ce type l’an dernier. Elle a pu être mise en place grâce à l’équipe de SAPEFUN qui a accueilli récemment sa nouvelle directrice, Isabelle Brouir. Bienvenue à elle.
Merci, enfin, à l’équipe rectorale pour l’énorme investissement consenti par chacun… Dans des circonstances parfois difficiles, chacun d’entre vous se montre à la hauteur de son engagement et va souvent bien au-delà. Je tiens à remercier Valérie Flohimont, que des problèmes de santé ont contrainte à laisser sa place au Conseil rectoral. Valérie reste un atout précieux pour la définition de politique de bien-être et de sécurité au travail et nous savons pouvoir compter sur elle. Merci à Cécile de Terwangne de monter à bord comme VR aux affaires académiques, ainsi qu’à notre nouvelle administratrice générale, Valérie Daenen, qui partagera avec Cécile la responsabilité de la politique RH, entre autres responsabilités. L’équipe rectorale est à nouveau au complet, à votre service et à celui de l’institution.